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Meetmethode Brusselse administratie leidt tot onderschatting stralingsniveaus

 

Sinds maart 2009 geldt in Brussel een nieuwe stralingsnorm van 3 Volt per meter. Brussel laat zich graag voorstaan op het feit dat ze zo'n 'strenge' norm hebben.

 

Maar in een recent persbericht stelt Didier Gosuin, fractieleider van de liberalen (MR) in het Brussels parlement en burgemeester van de Brusselse gemeente Oudergem, dat de metingen die de administratie Leefmilieu uitvoert, de werkelijke stralingsniveaus significant onderschatten. Dat blijkt uit een vergelijking van de meetresultaten van de Brusselse administratie enerzijds met die van onafhankelijke experts en metingen die destijds werden uitgevoerd door het BIPT anderzijds.

 

Daar waar uit de onafhankelijke metingen en die van het BIPT blijkt dat de norm van 3 V/m in een derde van de gevallen wordt overschreden, stelt de administratie Leefmilieu geen enkele overschrijding vast. Waar onafhankelijke experts niveaus boven de 7 V/m meten, meet de Brusselse administratie slechts 0,2 V/m.

 

Gosuin stelt dus dat er iets serieus mis is met de gehanteerde meetmethode. Op deze manier verliest de nieuwe, strengere norm haar betekenis en ligt de weg open voor een ongebreidelde toename van het aantal antennes in Brussel.

 

Lees het artikel uit Le Soir hieronder. Zie ook het persdossier van Didier Gosuin (in het Frans): '3v/m en région bruxelloise : Arnaque ou grand bluff ?'

 

 

GSM : du mou dans la norme bruxelloise ?

 

DE MUELENAERE, MICHEL

Jeudi 7 octobre 2010

 

Environnement La mesure des 3 V/m en question

 

Pionnière en matière de contrôle du rayonnement électromagnétique provenant des antennes GSM, la Région bruxelloise est-elle aussi stricte qu'elle l'affirme ? Le chef de groupe libéral au parlement de la capitale, Didier Gosuin, en doute. Des mesures de champs électromagnétiques effectuées récemment par un expert « indépendant », mandaté par sa commune, Auderghem, sont en contradiction avec les chiffres de l'administration, Bruxelles-Environnement. L'affaire n'est pas sans importance : la Wallonie réfléchit elle aussi à modifier les normes des antennes. Philippe Henry (Ecolo), le ministre de l'Environnement, veut s'inspirer du système bruxellois. Mais si celui-ci présente des failles, mieux vaudrait y regarder à deux fois.

 

L'ordonnance bruxelloise est entrée en vigueur en mars 2009. Depuis, personne ne peut, en tout point du territoire régional, être exposé à un rayonnement de plus de trois volts par mètre (3 V/m). Subséquemment, les sites GSM (souvent des mâts comprenant plusieurs antennes) ne peuvent dépasser ces 3 V/m. En Wallonie, cette limite s'applique par antenne et uniquement à l'intérieur des bâtiments. Un site équipé de plusieurs émetteurs peut donc dépasser les 3 V/m.

 

Un problème

 

Pour Gosuin, si la Belgique fut devancière avec cette norme (quoique moins sévère que d'autres pays européens) il y a « manifestement un problème ». Car à Auderghem, dont il est bourgmestre, des mesures de rayonnement ont mis en évidence, en 2009, près d'un tiers de dépassements des 3 V/m. Bruxelles-Environnement a été invitée à faire ses vérifications : aucun dépassement... « Nos appareils effectuent des mesures simplifiées, dit Gosuin. Nous avons donc voulu obtenir une expertise indépendante. » Les vérifications de Jean-Pierre Lambert, expert ès champs électromagnétiques, ont confirmé, à cinq reprises, des dépassements, parfois considérables et divergeant fortement avec les mesures de l'administration (7,244 V/m contre 0,243 V/ m). « Une telle différence ne peut s'expliquer par le fait que les mesures sont effectuées à des moments et à des endroits différents », explique Lambert. Pour Gosuin, c'est clair : « La méthode de Bruxelles-Environnement "écrase" les résultats. Cela vide l'ordonnance de sa substance. Et en obtenant systématiquement moins de 3 V/m, on ouvre la porte à une densification du territoire bruxellois en antennes GSM. »

 

Bruxelles-Environnement, défend sa méthode « mise au point avec des avis scientifiques », mais n'explique pas les divergences avec les mesures de l'expert dont on « ne connaît pas le protocole ». On relève cependant que Lambert travaille avec des maxima alors que l'administration travaille en mesurant une moyenne sur une durée de six minutes. Querelle technique, mais vrai enjeu. Bruxelles-Environnement se défend de laxisme : « 3 % de nos mesures actuellement indiquent un dépassement de norme », indique Vincent Cauchie, patron du service « police curative ». D'ici à deux ans, 1.000 sites doivent être régularisés, donc contrôlés, à Bruxelles.

 

Le Soir