Nieuwsartikels elektrogevoeligheid

Dans l’Essonne, l’électrosensibilité reconnue comme un handicap

 

(Engelse vertaling onderaan)

 

La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l'Essonne a accordé fin janvier une aide financière à une personne électrosensible, une première en France, selon le Collectif des électrosensibles de France.

 

Vivant dans le sud de l'Essonne, Jérôme, 32 ans, a dû cesser son activité professionnelle en 2011 en raison d'une électrohypersensibilité (EHS) contractée au travail [1]. En cause selon lui, un appareil auquel il était, en tant que technicien dans un laboratoire public de recherche en chimie, quotidiennement confronté.

 

Si le statut de maladie professionnelle lui a été refusé -décision prise malgré l'avis positif d'un expert médical, et qu'il conteste actuellement devant la justice-, Jérôme a eu plus de succès auprès de la MDPH de l'Essonne, structure qui dépend du conseil général.

 

Pionnier en la matière, ce département a inclus l'EHS dans son schéma de santé pour la période 2013-2018, la reconnaissant de facto comme un handicap, rappelle Sophie Pelletier, coresponsable du Collectif des électrosensibles de France, contactée par le JDLE.

 

Si la MDPH de l'Essonne a déjà accordé à plusieurs électrosensibles le statut de travailleur handicapé, sa décision, fin janvier, d'accorder une aide financière à Jérôme semble bien une première en France, du moins «à la connaissance» du Collectif des électrosensibles de France, indique Sophie Pelletier.

 

Une aide pour aménager son domicile

 

Contacté par le JDLE, Jérôme indique que cette aide lui a été octroyée afin d'aménager son domicile et de se protéger personnellement: il a ainsi pu acheter du matériel de mise à la terre [2], un système de reconnaissance vocale lui permettant de se tenir éloigné de son ordinateur, un baldaquin anti-ondes pour son lit, du tissu anti-ondes pour se couvrir lorsqu'il sort en ville, ainsi que du matériel de mesure –en l'occurrence des antennes pour son détecteur d'ondes.

 

Discret sur le montant de cette aide, Jérôme indique qu'elle lui permet de couvrir environ 75% de ses besoins de matériel. Elle comprend une aide ponctuelle pour le matériel le plus coûteux, et une aide mensuelle pour celui qu'il faut renouveler, en particulier le tissu anti-ondes dont il couvre ses vêtements et son bonnet. Le tout alloué pour une durée de trois ans.

 

«Ce qui nous a amenés à cette reconnaissance, c'est le fait que ce dossier était étayé par des témoignages très crédibles du corps médical, ne laissant aucun doute sur la réalité de la maladie», équivalente à un taux d'incapacité de 80%, explique au JDLE le directeur de la MDPH, Olivier Desmazeaud. Selon lui, c'est à ce jour la seule demande d'aide financière que la structure ait traitée pour un électrosensible.

 

En arrêt maladie depuis 2011, Jérôme espère entreprendre une formation afin de se reconvertir, dans l'objectif de trouver un travail qu'il pourrait effectuer à domicile.

 

[1] Le prénom a été changé.

[2] Ce matériel consiste à évacuer vers la terre la charge électrique dans le milieu ambiant.

 

 

Engelse vertaling:

 

France: In Essonne, EHS recognized as a disability

 

Journal of the Environment, Apr 11, 2014 (Google translation from French)

 

The Essone Departmental home of disabled persons ( MDPH ) granted financial assistance in late January to an electrohypersensitive (EHS) person, a first in France, according to the EHS group Collectif des électrosensibles de France.

Living in the south of Essonne, Jerome, 32, had to stop working in 2011 due to EHS contracted to work [1]. He blames a device he used daily as a technician in a public research laboratory in chemistry.

 

While the status of occupational disease was denied despite the opinion of a medical expert, and he is currently challenging this decision in court, Jerome has had more success with the MDPH of Essonne, which depends on the Department's general council.
Pioneer in the field, this Department included EHS in its 2013-2018 health plan, reconizing it de facto as a handicap, says Sophie Pelletier, co-chair of the Collectif des électrosensibles de France, contacted by the Journal de l'Environnement.

 

If the MDPH Essonne has already granted several people with EHS the status of disabled worker, its decision in late January to grant Jerome financial assistance seems a first in France , at least to Sophie Pelletier's knowledge.

 

Assistance to adapt his home

 

Jerome said in an interview that the aid was granted him to adapt his home and to protect himself personally : he was able to buy grounding equipment [2], a voice recognition system allowing it to stay away from his computer, an anti-radiofrequency (RF) canopy for his bed, anti-RF fabric to cover himself when he travels in the city, as well as measuring equipment, namely antennas for his RF meter.

 

Discreet on the amount of aid he received, Jerome says it allows him to cover about 75 % of the cost of hisequipment. It includes a one-time assistance for the most expensive equipment and a monthly support for what he needs to renew, in particular the anti-RF fabric which he uses to cover his clothes and his head. All were allocated for a period of three years.

 

"What brought us to this recognition is the fact that this issue was supported by very credible testimony of the medical profession, leaving no doubt about the reality of the disease," equivalent to an 80 % handicap rate, according to MDPH director Olivier

Desmazeaud. He adds this is so far the only application for financial assistance that his organization has treated for the benefit of a person with EHS.

 

On sick leave since 2011, Jerome hopes to undertake training to find a job he could accomplish from his home.

 

[1] Not his real name.
[2] To evacuate electrical charges to the ground.